Juillet 1944 – Chartres vient tout juste d’être libérée de l’Occupation allemande. Dans la famille Giraud, on est coiffeur de père en fils, et c’est donc Pierre qui a dû reprendre le salon « hommes » de son père, mort dans un camp de travail un an plus tôt. Marie, sa mère, héroïne de la Résistance française, s’occupe quant à elle du salon « femmes », mais se charge également de rabattre quelques clientes vers son fils, pour se prêter à une activité tout à fait particulière. Tout est dans l’ordre des choses jusqu’à ce que Lise entre dans leur vie…
Après les succès de « La famille Ortiz » et « Adieu Monsieur Haffmann », récompensé de plusieurs Molières, Jean-Philippe Daguerre nous propose sa dernière création ; vue durant la courte période de rentrée théâtrale en 2020. Ce fut un coup de cœur et un coup au cœur. Inspirée d’une photo de Robert Capa, « la tondue de Chartes », l’auteur nous offre une pièce sensible et émouvante sur la période sombre de l’épuration au moment de l’euphorie de la Libération, et de ses excès, lorsque les vies de simples individus se heurtaient à l’Histoire. Une distribution irréprochable avec un rôle puissant pour Brigitte Faure. Un très bon moment de théâtre ou le spectateur vibrera de cette histoire belle et tragique à la fois.
